Oxycorne
C’est d’abord un mot inventé à la croisée d’un processus d’oxydation et d’une forme, ou peut être d’un insecte étrange, d’un nom scientifique d’une plante, d’une molécule, d’une formule chimique. Un néologisme entre l’effet du temps et de l’environnement sur les métaux, l’excroissance osseuse de certains animaux et enfin la description d’une forme.
Le terme prend vie dans l’exposition par l’installation de sculptures comme l’alambic dont le col de cygne est parfois appelé cornue ou encore des sculptures-instruments sonores - amplifiées ou non - semblables elles aux sons des cornes de brumes.
{...} Les deux premiers mots du titre de l’exposition « Qui vive », sonnent comme un avertissement. Il faut rester sur le qui- vive, aux aguets, dirait Gilles Deleuze. Dans sa fameuse conférence du 17 mars 1987, donnée à la Fémis, « Qu’est-ce que l’acte de créa- tion ? », le philosophe du désir insistait sur l’art comme acte de ré- sistance. Et pour lutter contre les mondes de la communication, il faut toujours être aux aguets, ainsi l’art peut résister à la mort, comme a pu le dire Malraux. Et l’artiste, lui, par l’acte de création, peut sentir et expérimenter son éternité, pour revenir où nous avions commencé avec Spinoza, à la puissance des choses ... et des êtres.
Christophe Le Gac
pour l’exposition Qui vive - Oxycorne à l’Encollage
En meute
Cloche en bronze, mâts en fonte d’aluminium, quincailleries pâtinés, réalisé avec l’aide d’Ondine Babet, dimensions variables, 2024
En meute (les cibles fondues)
Cibles en châtaigner et noyer, suie, réalisé avec l’aide d’Ondine Babet, dimensions variables, 2024
Oxycorne
Cartel en bronze, 20 x 8 x 7 cm, 2024
Exposition personnelle Qui vive - oxycorne, à l’Encollage, Barbezieux, 2024 Commissariat de Ladislas Combeuil et Barbara Kairos